Actus
Rédemption
Dernier match de l’année pour nos Seniors A.
Une année qui ne laissera pas un souvenir impérissable aux yeux des supporters. Entre descente et score fleuve l’on a bu le calice jusqu’à la lie. Malgré tout, l’on termine l’année sur un feu d’artifice qui nous remet une lueur désespoir dans les yeux.
En dépit dé l’accablement, les coups durs, certains joueurs n’ont jamais abdiqués. Alors, pour eux, c’est une forme d’hommage qu’on leur rend. Les rescapés de ces naufrages successifs ont pu se compter et une certaine forme de solidarité collective en a résulté. Un ciment qu’a su consolider Stéphane leur pédagogue coach, bien aidé il est vrai par l’obscur mais si précieux travail de Pascal. Et après la claque du Shoc, le choc, l’électrochoc même. Une humiliation jamais connue au club mais une humiliation peut être salutaire. Une certaine forme de prise de conscience en est ressortie, toute suffisance bue, en se rendant à l’évidence qu’ils n’étaient pas les meilleurs joueurs au monde et que pour gagner il fallait bien d’autres ingrédients. Un orgueil également, porté par quelques joueurs emblématiques du club, comme quoi l’on n’était pas non plus les plus mauvais. A l’instar, par exemple d’un Serkan, notre capitaine Haddock, toujours vaillant, toujours partant pour de nouvelles aventures, en dépit parfois de ses travers. Une certaine fierté, une certaine gnaque qu’il a su transmettre à ses équipiers qui peu à peu relèvent la tète.
Rédemption.
Et pourtant la résolution de l’équation qui se posait à l’entame du match pour le coach n’était pas des plus évidentes. Entre les suspendus (Simon et Gilbert), la défection de Chakib, à fleur de peau cet an ci, la blessure de leurs feux follets Maxime et Swan, l’absence de Lamine qui se refaisait les chicots. Sans oublier «The Boss » qui comme notre gouvernement se devait de négocier âprement auprès de sa syndicale épouse une participation à l’épreuve dominicale .Apparemment il nous semble aussi habile négociateur que ne l’était Delevoye, autre cumulard. Mais ces absences faisaient le bonheur des entrants à l’image de Mathieu, auteur d’une belle prestation sur son flanc droit. Une première également pour Sébastien Neto, joueur aussi sympathique qu’exemplaire.
Ces prémisses posées on entrait dans le vif du sujet avec cette rencontre face à l’Entente Sportive de Dresny Plesné. Entrer dans le vif du sujet est le terme exact car il ne faudra que 4 minutes pour qu’Alassane élimine ses vis-à-vis en des percussions qui n’appartiennent qu’à lui. Déroutant. Pour lancer dans la foulée, qu’il avait grande, Hocine. Le compère d’Haddock, pour une fois, ne tergiversa pas et fila au but. Une aussi longue attente pour Hocine qui ouvrait (enfin) son compteur but. On ne serait être laudateur à son égard en affirmant que ce n’était qu’ une juste récompense d’avoir ainsi montré la voie Car Si les voix du Seigneur sont impénétrables celles de Dresny semblaient pour le moins poreuses . Et tel Moise ouvrant les flots de la Mer Rouge, notre patriarche Hocine montrait la voie à ses équipiers. Un miracle pour nos malheureux Hébreux qui, avaient survécu à bien des fléaux et pouvaient se libérer de l’esclavage d’un tyrannique pharaon. Car à la grande messe pastorale du dimanche, Hocine est resté l’un des plus fidèles et lui chanter quelques louanges (ou verset) ne serait que lui rendre grâce. Amen.
Pendant ce temps, le malheureux gardien n’était qu’au début de son calvaire, un chemin de croix abrégé en 7 étapes. 1-0 (Hocine -4e)
Puis ce sera le festival du jeune Alassane qui allait littéralement écœurer ses adversaires. Ces derniers venant pourtant ici avec l’intention de faire un résultat face aux convalescents Orvaltais. Bien mal leur en a pris : des espérances douchées froid au bout d’un 1/4h. La faute d’un Alassane qui, après 2 énormes occasions ratées par M. Ardèche –un peu dans la dèche ce dimanche- allait jouer les justiciers. Ses coups de boutoir allaient littéralement dynamiter la pourtant expérimentée défense visiteuse .Le Grand échalas sur ses longs compas passait en revue la ½ de l’équipe visiteuse dans un raid à la Neeskens ou Oswaldo Piazza. Le bal des cygnes pouvait commencer .Les joueurs comme les spectateurs ne pouvaient qu’apprécier un avant gout de Noel après l’indigestion du Black November. 18 ans et déjà le meilleur sur le terrain. 2-0 (Alassane – 13e)
Mais je sens poindre votre inquiétude : aucune référence au protégé d’Hergé et du coach Stéphane. Leur chouchou était-il toujours sur le terrain ? Le Gattuso local n’avait-il point rejoint prématurément les vestiaires en déclamant ses vers et ses pamphlets que seul Edmond Rostand est en mesure d’apprécier. Connaissait-il un sort balkanyesque ? Etait-il victime d’un Empeachement des arbitres ?. Que nenni ! Aurait dit Manu M. Haddocks se portait à merveille. IL se rappelait à notre bon souvenir avec certes quelques borborygmes incompréhensible au commun des mortels, quelques tacles à la Domenech, quelques remontrances à ses équipiers. Mais il se rappelait surtout au souvenir de nos adversaires quand il filait, plein axe, sur les yeux éberlués de ces derniers, qui s’interrogeait quant à savoir comment on pouvait courir si vite sur d’aussi petites jambes. Revenus de leurs réflexions, qu’ils avaient longues, ils ne pouvaient que constater l’étendue des dégâts. Haddocks était ad hoc .3-0 (Serkan – 15e).
Péché de suffisance par la suite pour les Reds qui sombraient dans une certaine léthargie .Pause digestive pour certains, relents des effluves de chicha pour d’autres. Les Orvaltais s’enferraient dans une douce langueur automnale coupable. Période dont profitèrent abusivement les Dresnois pour nous assassiner traitreusement sur un coup franc excentré au 25m (superbe au demeurant) que Pablo ne pouvait capter. (3-1- 44e)
En cette 2nd période, il revenait naturellement à Alassane de sonner à nouveau la charge. 5 minutes, le temps de prendre ses marques et, à nouveau, il déposait un à un ses adversaires avant d’armer un somptueux tir de 20-25m qui venait s’encocher pleine lucarne du gardien visiteur désabusé. 4-1 (Alassane -50e)
Le score allait encore rapidement évoluer et ce sera l’œuvre de l’intenable Yohan, auteur des dribbles les plus invraisemblables, parfois avec lui-même, mais également d’un inlassable travail de sape qui se voyait, enfin récompensé à la 56e. En dépit de sa rengaine lancinante, le sympathique Yoyo ne gagnera jamais le grand Prix de l’Eurovision en dépit de quelques rondeurs qui n’auraient rien à envier à celle de la belle Agnéta. Ingratitude de ce bas monde. Néanmoins , il est toujours en mesure de nous rendre des menus services .Evitant , pour cette fois , de mélanger son pied droit et son pied gauche , ou de chuter « malencontreusement « à quelques mètres des buts , il pouvait rentrer , cette fois , tranquillement , avec le ballon dans les buts et inscrire son 3eme but de la saison .( 5-1 – Yohan 56e )
Puis il reviendra aux invités de la dernière heure de se mettre en valeur, démontrant un choix gagnant de leur coach et la satisfaction de participer à la curée. Un long déboulé de Mathieu, un centre impeccable à l’attention du petit nouveau, Mattis, Les M&M’s régalaient et gagnaient une barre chocolatée à la 82e. 6-1 (Mattis -82e)
Aurais-je oublié quelqu’un ? J’entends un cancre du fond de la classe me mentionner Guillaume. En effet, Mr 1 but par match à encore frappé. Magnanimes ses collègues lui laisseront tirer le pénalty à la 90e, peut être pas le plus difficile pour le serial marqueur. 7-1 (Guillaume – 90e)
Mais toute cette partie n’aura été rendue véritablement facile que par l’entremise d’autres joueurs. Et en 1er lieu duquel le dénommé Booba. Il ne doit pas aussi bien chanter que son collègue rappeur mais par contre quant à faire déchanter ses adversaires c’est un as. Un artiste même, tant sa partition ne souffrira pas de bémol ce dimanche. La véritable plaque tournante de l’équipe, le métronome du milieu qui donne le tempo au reste de l’orchestre et permit les envolées lyriques de certains. Mais pour ce récital en la majeur s’il faut des ténors, il faut également des musiciens. Et c’est là que se posent, Capitaine Victor et Ahmed, des solistes de haute volée qui n’en sont pas à leur 1er pipeau. Je ne dirais pas que ce sont des trompettes, ce serait vache, disons que leur partition ils l’ont joué piano-piano, sans couac notoire. Ce qui est bien dans leur nature à nos 2 discrets joueurs. L’orchestre ne serait pas au complet si on oubliait de mentionner les petites flutes ou piccolo (Mathieu et Kevin) qui ont bien justifié leur qualité d’instrument à vent (pour les adversaires) avec beaucoup de percussion (pour nous). Et au coup de gong final, on saluera les maestros et on s’inclinera devant le chef d’orchestre qui aura su dirigé son orchestre à la baguette
On saluera également les joueurs de Dresny pour leur comportement, toujours exemplaire et qui, malgré le score n’ont jamais abdiqués. Une certaine classe, une certaine dignité. N’ayant pas la mémoire courte, c’est pas nous qui allions les accabler.
Révérence également envers les arbitre, avec un sans faute de Mr BRICE BARBOT, le jeune pensionnaire du FC Nantes nous a livré une prestation qui honore le corps arbitral. Le Pavarotti du sifflet devrait rapidement se retrouver dans le Gotha de l’arbitrage au coté des Stéphanie Frappart, Clément Turpin ou Jalel Alaimi.
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Bonnes Fêtes à tous