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Face à Bouvron , on a Fay le boulot

Gillot-Pétré nous avait prévenus sur Antenne 2 : cet après-midi, à l’Abbé Peccot, il allait tomber des cordes, pire : des hallebardes. Ce que confirmait Evelyne Dhéliat sur La Une comme quoi il allait faire un temps de chien  et même qu’il allait pleuvoir comme vache qui pisse, une véritable mare aux canards, que même nos poules ne resteraient pas  le bec au sec. Enfin, l’on ne va pas non plus se gondoler ce n’était pas  Venise sous les eaux.  Car , l’on constatait, malgré tout, que le terrain de l’Abbé restait praticable pour recevoir les joueurs de Fay-Bouvron. Ils ne se doutaient pas qu’ils allaient devoir nager, sinon surnager pour maintenir leur navire à flots. Certes ce ne sera pas le Titanic pour eux, tout au plus Le Radeau de la Méduse.

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La faute, entre autre, à Guillaume, auteur d’un doublé ce dimanche. Visiblement né sous une bonne étoile. L’étoile du Berger, semble t-il  .C’est peut être un détail pour vous   mais pour moi çà veut dire beaucoup, tenait à nous rappeler France, son épouse. Car c’est déjà un vieux de la vieille, le Guillaume .Enfin, moins que Gabin ou Fresnay qui jouaient au foot en Vendée dans les années 60. Mais un baroudeur quand même.  Une légende déjà, mais aussi  un précurseur, avec une série à sa gloire, entre Rintintin et Thierry La Fronde, diffusée sur l’ORTF, dans les années 70 : Hardéchois cœur fidèle. Il a quand même quelques talents notre sérial buteur, le Buffalo Bill des surfaces. Il aurait pu jouer dans le film de Jonathan Demme « Le Silence des Agneaux » tant c’est un psychopathe sur un terrain de foot, un chasseur de but à la Josh Randall, un vrai. Pas un chasseur de gallinette cendrée cher aux Inconnus. Avec encore 2 buts dans sa gibecière. Le 1er à la 42e, sur un centre tout pourri de Kevin, tellement pourri qu’il a trompé tout le monde, équipiers comme adversaires. Sauf un : le psychopathe. Puis un 2eme, encore plus facile sur pénalty.

Sans vouloir être méprisant, pour nos adversaires, on ne les pas trop vus. Je vous disais qu’ils ont ramé, ramé, pour se maintenir à flots. Il est vrai qu’ils ont été pris à la gorge, et pas que par notre psychopathe. L’ensemble de l’équipe du capitaine Booba régnait sur les océans avec ce dernier à la proue faisant son Leonard Di Caprio : Je suis le maitre du monde. Je sais que je le  mets à bout Booba, parce qu’en fait, il s’appelle Abou. Il encore été très bon ce dimanche. Une véritable lessiveuse à ballon qui vous les rend toujours plus propres. Un peu comme Mr Luc, notre autoproclamé responsable de la laverie. En mieux quand même, car Mr Luc quand il est à la bourre, il saute allègrement les programmes pour passer -direct-  à l’essorage. Chose que ne fait pas Booba, toujours très consciencieux sur le terrain.

 

Dans l’équipe, il y a aussi Ahmed, notre vétéran, notre Michel Drucker à nous. Ahmed il aime tout le monde et tout le monde aime Ahmed. Ahmed il nous dit toujours : « Vivement dimanche », c’est son jour préféré car il retrouve ses potes. La pelouse de la Cholière  c’est ses Champs Elysées à lui. Il est sur les terrains de foot depuis la nuit des temps. Il a connu les débuts de Pelé à la Coupe du Monde en Suède avec Kopa, il était à la Première de Johnny à l’Olympia, et aussi à sa dernière avec Laetitia, il était même de mon mariage avec Céline. Comme il commence à prendre de l’âge, le coach l’a mis un peu en retrait, Arrière Central qu’il l’a mis, c’est bien pour lui, au coté de Simon, le bogosse. Comme ça, çà donne un cachet Boys Band à l’équipe.

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Bon, j’avoue, ils ne sont pas tous comme Ahmed, il y en aussi des teigneux comme le Capitaine Haddocks. Haddocks apparemment il connait la plupart des mères de famille de la région – et pas en bien – semble t-il. Il en parle tout le temps, même quand on ne lui demande rien. Quant à leurs fils, j’ose même pas vous en parler. Haddocks il pourrait jouer dans tout plein de série. Comme dans Kenny Power, Fast and Furious ou, mieux, dans South Park. Il est plus fort que Kenny, car Haddocks, dans un match, il meurt au moins 5 fois. C’est impressionnant et même l’arbitre il pleure. Alors ,  Agnès appelle le Samu et les pompiers, y a Pascal qui, à chaque fois, arrive à toute bringue pour  lui donner l’extrême onction. Mais  il est plus fort que Jésus Christ, il ne lui faut pas 3 jours pour se remettre debout. Et d’ailleurs les pompiers et le Samu, ils ont compris, ils ne se dérangent même plus. Ils demandent : « Qui c’est ? », Agnès répond « Serkan », alors ils raccrochent.

 

Et du coté de chez Swann ? A cette question de Dave, notre fidèle supporter , on pourra répondre que le petit lutin faisait son retour parmi les siens. Et le dragster court sur patte a encore été flashé aux contrôles radars à plus de 90. Le coach c’est un romantique, il  aime bien Proust, alors il laisse faire et ca  lui rappelle sa jeunesse du temps ou il écoutait Sheila et Ringo. Swann, il aime bien jouer à l’aile, ça lui donne des ailes. Et à chaque fois il prend ses jambes à son cou, qui sont d’ailleurs très proches l’un de l’autre. Le coach lui dit « tu cours jusqu’au bout » et Swann, il court vite, très vite même .Il court jusqu’au but.  Mais il ne sait pas s’arrêter, y a que les panneaux publicitaires qui y arrivent. Ce qui énerve Mr Luc, l’autoproclamé responsable de la publicité, qui doit les retaper à chaque fois.

 

Enfin,  il n’a pas que des défauts le coach, il a aussi quelques qualités. Par exemple, c’est un bon père de famille. La preuve : il fait toujours  jouer ses enfants en équipe première. On ne peut pas lui donner entièrement tort, car le petit dernier (Mattis) il  a  marqué son 1er but pour son 2ème match.  C’est un ancien baba cool, post soixante-huitard, il a fait ses classes sur les barricades avec Cohn-Bendit, plus tard il a participé aux manifs anti Plogoff et Larzac. Fiché par les RG, on le retrouvera dans les manifs anti-Devaquet. Précurseur du mouvement hippie , dont il gardera avec nostalgie les chemises à fleurs , façon Antoine ,qu’il ne sort plus que dans les grandes occasions , comme les repas du club  .Et n’en déplaise à Bruno Pelletier , il est fini le temps des cathédrales , place désormais à la cool habitude , on reste zen . Une méthode qui semble porter ses fruits, du moins sur le terrain. Néanmoins les succédanés de cette période Flowers Power romantique porte encore quelques séquelles. Il semble toujours adepte du pécot enroulé dans du papier JOB tant en atteste les nombreux mégots recueillis aux abords de Peccot, et  qui tous ne sont pas propriétés d’un ancien joueur parti dans 1 club voisin

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Ainsi pour revenir au match , les joueurs de Fay-Bouvron  ne parviendront jamais à sortie la tète de l’eau, hormis 1 seule fois. Mais leur grand escogriffe de N°9 qui rendait bien plus de 2 toises à Pablo s’emmêlait piteusement les pinceaux quand il se présenta devant celui-ci. Le vaisseau amiral du commandant Booba ne risquait guère le sabordage ce dimanche. Ce qui n’était pas le cas des visiteurs s’ils ont eu beau écopé,  leur navire prenait eau de toute part, a bâbord comme à tribord. Seul, dans ce naufrage collectif, leur gardien parviendra longtemps à retarder l’échouage du navire et sans lui l’addition aurait pu être plus salée. Pour eux, une prestation à oublier. Ainsi donc, le score de 3-0 (Guillaume –Mattis) scella le sort de ce match.

 

Et pour la 1ere fois  réunis à l’écran de puis plusieurs années, les frères Bogdanoff assagis et reliftés ont réussi leur come back avec une mention à Kevin, auteur de 2 passes décisives, en net  regain de forme depuis 2 ans. Quant à son frère ,Johann , le voila de retour au bercail , l’enfant prodigue et un poil prodige , devrait rapidement confirmer, étoffant ainsi un milieu ou l’absence de Maxime se prolonge et le retour de Mathéo prend du temps .

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Désormais l’on va attaquer la poule retour et, par rapport au match aller,  l’effectif a sérieusement bougé. Certains ont préféré, à l’image de notre société, jouer leur intérêt personnel plutôt que le collectif. D’éternels globes-trotters qui ne trouvent satisfaction nulle part et pas grand monde pour reconnaitre leur talent, bien caché au demeurant. D’autres se sont affirmés, gagnant du temps de jeu puis une place de titulaire. Quelques uns se sont révèles d’entrée, leur caractère et leur valeur s’affirmant d’emblée. La majorité, au fil des entrainements et par un caractère bien forgé, sont devenus progressivement des éléments indispensables .Et derrière se profile des générations qui vraisemblablement vont bouleverser notre  paysage Orvaltais. L’on constate sur le terrain cette nette embellie qui devrait se confirmer cette année car la plupart sont désormais des joueurs aguerris. 

On terminera en soulignant la victoire probante  des Seniors C sur le score sans appel  de 9-3  face à Héric. Une véritable équipe de copain, une locomotive lancée à pleine allure managée de main de maitre par Jonathan et que , désormais, plus personne n’arrête.

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